21-02-2021
Grandes Rousses - Arves
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La mobilité douce, ça marche aussi pour les randonnées à raquettes.

 

David et moi soignons nos genoux droits et avons donc temporairement remisé nos skis. Nous partons de la gare de la Part-Dieu samedi en fin d’après-midi, vélos chargés, pour Saint-Jean de Maurienne. Nous y rejoindrons Elisa, Aurélie et Laurent.

 

Nous avons dû reporter notre départ et arrivons par le train de 19h41 : l’heure du dîner. Nous passons les pieds sous la table et on s’occupe bien de nous. Pâtes aux légumes (poulet à la crème en option) et salade de fruits géante arrosées d’un gamay : elle est pas belle la vie ?

Pendant le repas, nous apprenons que l’un d’entre nous tient un fichier « ronflements » afin de choisir ses camarades de chambre.  

Le gîte, en plus de chambres agréables, laisse une pièce à vivre à disposition avec de quoi faire la cuisine.

 

Je suggère une balade pour le lendemain. Nous tombons d’accord, ce sera la pointe du Corbier avec possibilité de poursuivre jusqu’à l’Ouillon. Nous partirons du Corbier, sur le domaine skiable des Sybelles. Raquettes pour tous sauf Elisa, qui conserve ses skis.

 

Nous nous rejoindrons à 9h30 : les bicyclettes partiront plus tôt que l’auto. Celle-ci se charge aimablement des bagages.

 

Température idéalement réglée, lumière du matin, circulation réduite : la montée à vélo se fait dans des conditions parfaites. David s’adapte à mon allure. Il pourrait monter plus vite avec son assistance électrique. Sous un prétexte fallacieux (il prétend avoir raté une réparation, lui), il a troqué son vélo musculaire pour une monture dotée d’un moteur Bosch. Ça a l’air très agréable.

 

Les deux Aiguilles et le Crapaud d’Arve nous observent.

 

Nous arrivons au bout d’1h50, un peu en avance et synchronisés avec les trois autres Gaulois. Déjà 1000 m de dénivelé.

 

9h50, double vérification DVA faite, c’est parti pour 700 m de montée jusqu’à la pointe du Corbier. Nous empruntons ce qui serait autrement un domaine skié, sur les pistes ou entre les pistes. Les remontées mécaniques (à l’arrêt bien sûr) prennent beaucoup de place dans notre champ de vision. Je regrette un peu mon idée.

 

La première étape est accomplie en un peu moins de deux heures, pause comprise. Joli point de vue, notamment sur le pic de l’Etendard. Le GAUL y avait fait une mémorable sortie  « igloo » en 2015 

Laurent et moi décidons de continuer jusqu’à l’Ouillon en respectant la contrainte horaire du départ de l’équipe motorisée. Il va falloir avancer vite. Je marche dans les traces de Laurent : c’est plus facile à condition de faire des enjambées plus grandes que d’habitude pour moi. Sur la fin du parcours, nous nous éloignons enfin des remontées. Nous sommes dans les temps au sommet.

 

Une photo et c’est reparti. Laurent est à la hauteur de sa réputation en vitesse de descente à raquettes. Il m’attend régulièrement. Le paysage est plus dégagé qu’à la montée, le Mont-Blanc au loin.

 

Je me serais bien arrêté un moment pour laisser reposer la plante des pieds mais nous sommes attendus. Je fatigue et nous empruntons une piste bleue damée, c’est plus tranquille.

 

Nous arrivons huit minutes après l’heure convenue. Il est encore temps de goûter l’excellent gâteau aux poires de Laurent. Cette fois, la voiture part avant les vélos : il s’agit de rentrer avant ce satané couvre-feu et si possible avant les embouteillages. David et moi prenons le train, c’est plus long mais moins contraignant.

 

Et c’est pendant notre descente à vélo que nous profitons d’une cerise sur le gâteau. Sur l’idée de David, nous faisons un arrêt shopping dans une boutique de bord de route, où un producteur vend ses fromages. La rencontre avec la vendeuse, une septuagénaire d’humeur joyeuse, vaut le détour. Le fromage (Beaufort d’été, Comborcière, raclette...) aussi.

 

À Saint-Jean, nous profitons du soleil sur le parvis de la gare pendant quelques minutes avant de monter dans le train. Il y reste des places pour nos vélos et nous. Il sera pris d’assaut à Chambéry.

 

C’étaient 24 belles heures en Maurienne.