16-10-2016
Bauges
750
1020
1774
AD
6

Pour cette traversée du roc des Bœufs, nous avions rendez-vous à 7h au parking de Bron. Après un voyage sans encombre, nous sommes arrivés à 9h au parking de Mont Derrière (départ de la marche d’approche). Au parking, nous avons fait fuir un groupe de grimpeurs, qui se sont empressés de partir avant nous : notez le potentiel d’intimidation de neuf gaulois déterminés (à cette heure-ci, le niveau de détermination se mesure à la profondeur des cernes…). Faute de pouvoir intimider nos collègues montagnards, nous avons reporté notre fureur (appétit ?) sur une énorme (et délicieuse ?) brioche à la praline achetée dans une boulangerie locale. Autant de calories que nous allions dépenser dans la marche d’approche, harnachés de nos sacs d’alpi lourds des cordes, baudards et autres coinceurs, pour un look sapin de Noël avant l’heure.

S’en suivit donc une marche d’approche d’environ une heure dans la boue et à travers les buissons sur la fin. L’itinéraire Sangliers pour trouver le départ de la course a entamé nos cuissots, mais pas notre motivation. Nous avons débuté la grimpette vers 10h30, après un topo explicatif de Luc sur les méthodes de poses de coinceurs et sur la sécurité. Nous avons décidé de partir en 3 cordées de 2, et une cordée de 3.

Passages quasi forestiers sur l’arête, grimpe facile sur un magnifique rocher digne des calanques (on a presque entendu chanter les cigales), pas de bloc en 6a, panorama époustouflant sur le Mont Blanc, Belledonne et même les Aiguilles d’Arves (clin d’œil à un gaulois distrait…) : la traversée du roc des Bœufs nous a offert une course d’arête variée avec une météo vraiment sympathique pour la saison. La course est cotée AD-, principalement à cause du pas de 6a : d’une manière générale, cette sortie est adaptée à l’initiation de gaulois avertis. J’imagine assez mal une personne totalement novice en montagne et peu sportive s’en sortir sans frayeur. Pour Rudolphe et moi, randonneurs et grimpeurs passionnés, cette découverte de la course d’arête s’est faite naturellement.

Après un pic nique vers 14h30 (ALLELUIA, je mourrais de faim depuis plusieurs heures), nous avons entamé la redescente vers le village de Mont Derrière. Mention spéciale pour la portion de route goudronnée que nous avons dû subir avec nos chaussures d’alpinisme… Les genoux et les orteils s’en souviendront. Nous sommes arrivés au parking à 16h30 et sommes allé boire un coup à la boulangerie locale (la même que celle de la brioche aux pralines, quel heureux hasard !).

Notre joyeuse bande a ensuite repris le chemin du retour vers la jungle urbaine, pour une arrivée au parking de Bron à 19h tapantes.

La traversée du roc des Bœufs était la première de mes nombreuses futures sorties avec le Gaul : merci à tous pour votre accueil et merci à Luc pour ton encadrement !