07-07-2018
Ecrins
1200
2430
3500
PD
long
1

Départ Vendredi 6 Juillet à 14h30 de la Chapelle en Valgaudemar.

Nous nous retrouvons vendredi midi au camp des gaulois à la Chapelle.

Après avoir chargés sacs et hommes avec un grand H, nous voilà partis direction le refuge de l’Olan et sa sympathique gardienne Mélanie.

On ne nous avait pas menti, elle est raide mais efficace, parsemée de petites fleurs et d’une belle cascade.

Le programme du lendemain est l’Olan par la voie Escarra.

Le verdict tombe, levé 4h, Thierry reste bouche bée!! Au petit déjeuné, Mélanie (la gardienne) nous demande d’apporter réconfort à une cordée restée bloquée/perdue dans la voie pour la nuit avec thermos et radio. Nous voilà partis !!

Nous prenons direction le pas de l’Olan puis bifurquons vers 2680m en direction du glacier de l’Olan. Après un beau pierrier un peu raide, on peut le dire, nous cramponnons. Encore un peu d’effort avant de prendre pied sur la paroi (3000m). Nous enjambons une belle rimaye et nous voilà sur le rocher.

Nous progressons assez facilement jusqu’à la vire. Encordés court, nous avançons tranquillement.

Nous rencontrons enfin la fameuse cordée ayant passé la nuit dans la voie. Nous leur donnons un petit coup de  « corde » afin de les remettre sur le droit chemin. Effectivement, à leur tête on devine assez facilement que la nuit a été courte.

On repart en direction du couloir Escarra. La montée dans la brèche se fait dans le brouillard mais le soleil nous attend là haut. La difficulté n’est pas grande, les protections se posent plus tôt bien.Un petit névé se trouve à la brèche puis nous basculons versant nord. De là, l’itinéraire est un peu moins évident et le parcours un peu plus exposé mais mes compagnons de cordée ne se laissent pas abattre.

Avant l’arrivée à l’antécime, un passage quelque peu « aérien » nous demande encore un peu de concentration. On souffle un bon coup et ça passe !!

Arrivés à l’antécîme, il est déjà 11h40, le sommet paraît tout proche mais tout de même 1h de temps au minimum pour l’aller-retour. Nous nous concertons et prenons une sage décision.

Une autre cordée nous rejoins et décide, elle, de poursuivre jusqu’au sommet.

On prendra le temps (15min pour être précis) pour manger un bout. C’est tout de même un super « spot » pour manger quelques graines et un bout de fromage. L’ambiance est aérienne, le brouillard joue avec l’arrête, le soleil nous réchauffe le cou, l’effort en vaut vraiment la chandelle, c’est sublime... Une photo de groupe pour immortaliser le moment nous voilà sur le chemin du retour.

A nouveau, nous traversons ce « petit passage aérien » (oui j’ai serré un peu les fesses), deux rappels plus tard et quelques pas de désescalade, nous regagnons la brèche. On reprend notre chemin de montée en désescalade. On retrouve la vire sans problème, le brouillard laisse apparaître la totalité du glacier de l’Olan pour notre plus grand plaisir.

Afin de reprendre pied sur le glacier, on fait deux rappels dont le dernier en crampons car on aime bien le bruit des crampons sur le caillou !!

Nous voilà sur le glacier prêts à redescendre au refuge, mais voilà que l’un des compagnons de cordée, croisé à l’antécîme, nous interpelle depuis la vire pour nous dire que son compagnon est blessé.

Ohlalala cette journée est pleine d’émotions et de péripéties à n’en plus finir !! Nous n’avons pas de réseau. Manu et Isa (enfin surtout Manu qui s’adonnera à une descente efficace au refuge), descendent direction le refuge pour prévenir les secours tandis que Pierre et Thierry restent pour attendre plus d’infos et au besoin intervenir.

Finalement tout le monde redescendra au refuge, Manu aura eu plus d’infos pour les secours et le PGHM viendra faire quelques rotations pour secourir ce montagnard un peu abimé mais rien de grave.

UNE bonne grande bière sera bien méritée sur la terrasse du refuge que nous partagerons avec d’autres gaulois montés pour la Cime du Vallon.

Une très belle aventure…