Samedi 28/01 - Délivrance
Ayant choisi d’arriver la veille pour profiter pleinement des bouchons à St Quentin le vendredi à 18h, nous pouvons cependant jouir d’un lever plus tardif pour attaquer la journée.
Un -6°C au parking nous confirme les températures annoncées du week-end. Nous remontons le vallon et constatons avec plaisir la multitude de cascades en conditions en face sud, là où, faute de débit coulant en face nord, les volumes y sont moindres.
Nous poursuivons jusqu’à notre objectif, Délivrance, où une cordée de deux catalans nous devance. Peu soigneux et un peu taquet, ils nous arroseront copieusement durant la course, mais les relais sont bien protégés. Olivier prend la première longueur, moi la seconde, et Duncan la troisième, un beau mur plus raide que sur le topo en ces conditions. La glace est bonne, et quel plaisir que de ressortir les piolets, assortis de la gestuelle si spécifique à cette pratique. Olivier termine la dernière longueur en passant au plus dur histoire d’être sûr, à l’aise dans cette section en 4+. Il débouche de fait au sommet de la ligne et va chercher le dernier relai rive gauche, un peu douteux. Nous débouchons à la lumière du soleil et redescendons avec elle, éclairant nos trois rappels jusqu’au sol, un peu plus de 4h après l’attaque.
Retour à La Cordée à St Christophe, qu’on nous avait annoncée rustique, pour une boisson chaude et une part de tarte. Le gîte ne manque en effet pas de cachet, et les groupes en présence ne sont pas là pour trier les lentilles.
Dimanche 29/01 - Les Hémos à Godo & La Rage de Vivre
Notre objectif initial en face sud, Vol du Bourdon, est encombré de cinq glaciériste dans la première longueur. Ralentis hier par le binôme espagnol alors que les températures avoisinaient les -10°C, nous décidons de ne pas réitérer l’expérience et partons dans les Hémos à Godo. Classique du secteur, nous profitons de n’y voir personne.
Duncan sort les deux longueurs en goulotte avant que je poursuive sur 60m en doublant L3/L4. A la montée comme à la descente, 50m eurent été courts : R3 est à moitié arraché et le shunter est bienvenu pour aller se coller à gauche du rognon du cirque final. Olivier en remonte la dernière longueur dans un 4+ soutenu, et nous arrache une petite frayeur sur l’ultime réta. Nous croisons dans les rappels de descente cinq gars du BCA, dont une cordée en tenue complète, ça fait toujours son effet.
Puisqu’il n’est que 13.30 au pied de la voie, nous choisissons d’enchaîner par un autre itinéraire face nord. Sur le chemin des Larmes du Chaos, déjà faites l’an dernier, nous passons devant la première longueur de Rage de Vivre, qui retient notre attention. Cette ligne de trois tiers homogènes devrait occuper notre deuxième moitié de journée. Olivier accepte de s’occuper de L1, un peu fine mais esthétique, je poursuis sur L2 et Duncan, qui s’annonçait un peu saucé, s’attaque à un beau morceau dans L3.
Retour aux dernières lueurs du jour dans un vallon vidé de ses pratiquants, puis resto à Bourg d’Oisans pour laisser passer les bouchons de skieurs.