27-01-2019
Beaufortain
900
1200
2100
F
2

Le gang des Frontales se reforme en ce dimanche matin. Notre succès de la veille pousse Hélène à nous rejoindre. Le plus jeune d'entre nous, en revanche, se laisse tenter par une visite d'Arêches, sa coopérative, ses bars et ses résidences secondaires. A-t-il été détourné de l'objectif par une nuée matutinale de fées celtes ?

La visibilité laisse à désirer, comme prévu par Météo Beaufortain. Cette fois, c'est neige et brouillard : nos lampes ne nous aideront pas. Nous avons hésité mais Jacques emporte la décision : c'est parti pour Boudin (ah, la toponymie montagnarde!).

C'est de ce hameau que nous démarrons vers 9h30. Montée sans histoire par le vallon, jusqu'au col du Pré. Il ne neige pas très fort.

Nous prenons le sentier d'été N-S qui longe la falaise (et ne suivons donc pas le topo). Du col à Roche Parstire, c'est une jolie balade : forêt, pentes variées et surtout de jolis coups d'oeil autorisés par le temps changeant. Nous ne verrons pas le paysage à 360 degrés mais la Pierra Menta sera suggérée et nous entreverrons notre antécime, encadrée de coton mouvant et dominée par un disque gris. En partant, nous espérions à peine voir à plus de 50 m.

Nous faisons le point régulièrement, surtout quand la neige tombe plus intensément ou quand une bourrasque nous fait nous interroger : on continue ? Oui !

La montée finale est exigeante : la neige croûtée rend la trace plus horizontale qu'attendu. Au sommet, la nébulosité est sans pitié. Elle nous laisse tout juste lire l'écriteau « Roche Parstire, 2109 m ». Aucun panorama.

Nous visons les chalets de l'Entrus. Descente tranquille, derrière la sinusoïde de Jacques. Luc fait le clown. Un haut tourbillon blanc (rien à voir avec Luc) se laisse admirer. Nous sourions un peu moins quand une rafale de flocons nous mitraille la joue gauche.

A l'Entrus, nous pique-niquons à l'abri du vent. Le ciel se dégage et bleuit par endroits. Nous repartons pour le col du Pré en faisant des S entre des bosses, presque à plat.

Du col, nous nous plaçons en rang d'oignon pour la descente finale, Elodie donne le départ. Nous suivons la route, en roue libre. Nous devrons déchausser une fois ou deux avant d'atteindre nos véhicules, vers 14h40.

Nous achetons quelques spécialités locales avant de retrouver Luis Mariano qui, pendant que nous randonnions, a trouvé un café ouvert et agréable.

Sortir était la bonne option !

N.B. Le gang des Frontales vit sans montre : les horaires indiqués ci-dessus sont approximatifs.