Ce we, c'était mon retour aux Ecrins. Que je les aime ces Ecrins...
Pour ce retour nous nous retrouvons à 4 avec l'envie de faire une belle course ski alpi ce we...malgré la chaleur annoncée.
On laisse de coté la proposition de traversée du pelvoux pour cette raison notamment et on opte plutot pour des faces moins ensoleillées : montée du monetier au refuge du glacier blanc où nous passerons la nuit de samedi, puis retour par l'Agneau Blanc-le Casset, tout un programme !
Emeric nous héberge à Besse vendredi soir pour ne pas démarrer trop tot samedi matin. On arrive avant l'ouverture des remontées mécaniques samedi matin. Nous ne sommes pas seuls. Nous devons prendre deux télésièges pour rejoindre le lac de l'eychauda (un ticket rando à ski est disponible aux caisses). On quitte le haut du télésiege de l'Yret en passant par le col du neyzet. On commence à descendre un peu vers le vallon de montagnolles dans une neige bien dégeu (croutée à mort) puis nous le remontons pour gagner la crete du même nom. Puis s'en suit une longue traversée descendante dans une neige toujours aussi dégeu...y a vraiment moyen de se faire mal si on se rate dans cette traversée :-(. C'est éprouvant pour un départ à froid. D'ailleurs Emeric y laissera un doigt (foulé, cassé ? à l'heure qu'il est on ne sait pas...) mais il l'aura bien souffrir tout le we yc la nuit de samedi.
Nous voilà arrivés au lac de l'Eychauda où nous peautons enfin. Il fait chaud dans ce trou. Puis au fur et à mesure où l'on monte, nous aurons un peu d'air heureusement. Beaucoup de neige dans ces vallons, la progression est vraiment agréable...quand on ne botte pas ! Pour certains l'altitude se fait sentir, c'est l'inconvénient du télésiège...et le prix à payer dans les premières sorties un peu en altitude. Je parviens laborieusement au pic du Rif où la vue est vraiment grandiose entre le pelvoux, les ailefroides, la barre des écrins évidemment ! Les 3 autres ont repéré un couloir qui devrait nous permettre d'éviter le col du monetier sous Dormillouse mais ce dernier est vraiment très raide sur les premières dizaines de mètres, vu l'état des troupes nous renonçons et nous gagnons le col du monetier. Après une petite descente bien raide, nous remontons vers le col du monetier. La fatigue se fait vraiment sentir, chacun y a va à son rythme.
Petite pause mais il ne faut pas trainer car la descente commence par le passage sur la fameuse vire annoncé dans le topo. Il est en train de prendre chaud. Pas facile cette vire, bien étroite, très exposée, il faut faire attention de ne pas se faire déséquilibrer par les skis qui sont évidemment sur le sac et touchent de temps en temps la paroi que nous devons longer. Pas déconnant du tout de poser une petite corde (pas d'équipement sur place)...A ne pas négliger dans cette course qui est par ailleurs sans difficulté. Nous recueillons d'ailleurs un skieur parti seul qui est visiblement aussi épuisé que moi mais il est sensé remonter au refuge des Ecrins une fois le col passé ! Il restera au Glacier Blanc finalement.
Une fois ce passage délicat passé, nous pouvons enfin profiter de la belle descente vers le refuge du glacier blanc en choisissant bien les contre pentes pour éviter la neige trop molle. Quelle vue depuis le col jusqu'au refuge !!! Nous sommes tous très contents d'arriver au refuge du Glacier Blanc qui semble bien paisible à cette saison. Un peu penaud tout de même vu l'heure un peu tardive mais le gardien nous rassure en nous disant que la veille ceux qui devaient passer ont appelé l'helico au col du monetier (trop tard, trop fatigués, et impressionnées par la vire). Et qu'en prenant les remontées à 9h, c'est difficile d'arriver tôt. Emeric peut enfin s'occuper de son doigt qui semble lui faire très mal. Ce qui ne l'empêche pas de partager la bière de l'arrivée avec nous ! Puis la soirée se déroulera très agréablement jusqu'au coucher (20h30 je crois !).