08-07-2018
Ecrins
500
2271
2750
AD
9h
1

 

Après une nuit sous les étoiles, le réveil est un peu humide mais finalement, on a plutôt bien dormi.

Départ à 6h30 du refuge de Vallonpierre, l’approche est plutôt courte et agréable, on traverse cette superbe prairie fleurie, qui est un véritable appel au bivouac ou à planter une tente. L’attaque de l’arête se fait dans un coude du sentier d’où l’on peut voir les deux refuges (Vallonpierre et Chabournéou).

Le début est plutôt facile, on suit l’arête sur un rocher plutôt bon, mais qui mérite de l’attention (quelques blocs bougent, des prises peuvent casser). On arrive au premier sommet à 2598 m.

D’ici, un peu de désescalade dans une cheminée nous permet de rejoindre une vire herbeuse, qui se termine par le début des arêtes très aériennes.

Je suis en second, je n’ai donc pas à me soucier de l’itinéraire qui se fait sur le plus possible sur le fil, mais parfois côté gauche ou côté droit. Pour moi, c’est surtout à califourchon, ou comme je peux. C’est très aérien, mais ici le rocher est excellent, les mains sont très bonnes et il y a même une ou deux plaquettes qui permettent de mettre des dégaines.

On aperçoit et on se rapproche de plus en plus du « bec de canard » jusqu’à l’escalader par la gauche. Du bec de canard, un rappel est en place pour descendre sur la brèche au pied du sommet final. D’ici on attaque le sommet par une longueur en 4 sup dans un rocher un peu humide avec un peu de lichen. On profite de la plaquette sur la brèche pour un vrai relai et passer cette longueur comme en grande voie. Une fois cette longueur passée, on déroule jusqu’au sommet à 2750 mètres pour la pause sandwich. Nous avons mis pas loin de 6 heures.

Après réflexion, nous choisissons l’option de descendre dans la grande voie « steack à l’anchois » les deux premiers rappels, déroulent bien, puis c’est un peu galère pour trouver les suivants qui sont très excentrés. On s’aperçoit, que nous ne sommes plus dans « steack à l’anchois » mais dans « fin de saison ». C’était vraiment un très bon choix de faire « steack à l’anchois » la vielle (Merci Jérôme) car « fin de saison » ne fait vraiment pas rêver (du moins en rappel…). On arrive malgré tout en bas, passage du petit névé et retour au refuge de Vallonpierre.

On fait les sacs tout en ravitaillant un peu de sucre rapide avec petit apéro, Jérôme a mis le mode rafale direction la Chapelle, et c’est avec grand plaisir que je le recroise sur la route avec Fabrice, pour un retour au camp en Mégane.

Arrivé au camp sous les applaudissements et les « alors ?? » et oui, c’était vraiment top de pouvoir faire une course difficile (pour mon niveau, surtout en engagement) avec quelqu’un qui maitrise et qui rassure. S’arracher les pétales sur la distance et l’enchainement également ! Merci Jérôme !